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Découvrir la Bourgogne : photo-mystère n° 8 (série 1)

Il n'y a pas que des ruines en Bourgogne, mais celle-ci mérite un détour :

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P
<br /> <br /> et me voilà au pays des souvenirs ...<br /> <br /> <br /> mon arriere grand pere,mon grand pere et son frere ont fait partie de ces artisans sculpteurs  /ebenistes .Quand Autun s'est industrialisee et que des usines de fabrication de meubles ont<br /> ete ouvertes ils ont renonce à leur metier (j'allais dire" art") ne" voulant pas fabriquer en serie des pieds de chaises" (dixit).Ils ont changé radicalement de metier.<br /> <br /> <br /> merci pour cet article tres interessant<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Tout le plaisir est pour moi.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Eh, il arrache Niconippon...
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D
 Oui, il a l'esprit joueur !
N
Ruines du temple de Janus à Autun ! (5 points)
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D
  Bravo Nico, tu as dû ne pas fermerl'oeil de la nuit pour en arriver là !<br /> *****<br /> Ville romaine édifiée sur un plateau, entre les monts de l'Autunois et du Morvan, près de la vallée de l'Arroux, elle est située à une vingtaine de kilomètres du Mont Beuvray. Cet oppidum celtique chargé d'histoire, autrefois appelé BIBRACTE, capitale des Eduens, vit l'élection de VERCINGETORIX, Chef suprême des armées gauloises confédérées contre ROME.<br /> CESAR battu à GERGOVIE, vainqueur de justesse à ALESIA, s'installe quelques mois à BIBRACTE (aujourd'hui Mont-Beuvray) et tout en dictant une partie de ses célèbres "Commentaires sur la Guerre des Gaules", conseille de construire une ville romaine puissante toute proche, pour surveiller le centre de la Gaule. Ainsi, naît AUTUN, qui a célébré en 1985 son bimillénaire. Fondée vers l'an XV avant J.C., par l'Empereur AUGUSTE, elle en prend le nom : AUGUSTODONUM, et se qualifie de "soeur et émule de ROME".<br /> Au temps où LUTECE (PARIS) n'est qu'une bourgade, AUTUN compte 80.000 habitants. Troisième ville de la Gaule romaine, résidence du Préfet des Gaules, point de départ de quinze voies romaines, elle compte 7 kilomètres de remparts, 2 théâtres dont le plus vaste de la Gaule pouvant accueillir 20.000 spectateurs, 4 portes monumentales, des temples, un amphithéâtre, des écoles renommées fréquentées par 12.000 étudiants où enseigne EUMENE. <br /> De cette époque prestigieuse, qui s'étendra sur deux siècles et qu'elle ne retrouvera jamais plus, de beaux vestiges demeurent : la porte d'Arroux, la porte Saint-André, le théâtre romain, le temple de Janus, la Pierre de Couhard en forme de pyramide dominant un antique cimetière d'urnes. Des mosaïques, des statuettes gauloises ou romaines, des pierres tombales, de nombreux objets artisanaux, des restes de monuments, sont découverts épisodiquement à l'occasion de fondations ou de fouilles.<br /> <br /> Ensuite, avec le déclin de l'empire romain, AUTUN connaît une longue période de troubles. Elle fut pillée, ravagée, assiégiée à plusieurs reprises. En 880, y naît LOUIS III L'AVEUGLE, Empereur d'Occident. Sous les Mérovingiens, de grands monastères s'édifient. <br /> Au Moyen-Age, elle a seulement 5.000 habitants, mais elle devient un important siège épiscopal et un centre de pélerinage.La cathédrale Saint-Lazare, l'une des plus belles églises romanes de style clunisien, fut construite à partir de 1120. Un moine, certainement de VEZELAY, GISLEBERTUS sculpte le grand portail du "Jugement Dernier" et des chapiteaux, dont ceux de l'Eve Couchée, de la Fuite en Egypte, du Sommeil des Mages. Son clocher gothique, avec une flèche haute de 86 mètres, fut édifié au milieu du XVe siècle. Elle reçoit les reliques de Saint-Lazare ou Saint-Ladre, patron des lépreux.Au XVe siècle, un renouveau économique et artistique surgit avec Nicolas ROLIN, Chancelier du Duc de Bourgogne, ses fils Jean, cardinal-évêque d'Autun, Guillaume, et son petit-fils Jean également évêque d'Autun. La famille Rolin est le mécène d'Autun pendant près d'un demi-siècle. Au siècle suivant, un autre Autunois, Pierre JEANNIN, Ministre d'Henri IV, comble également sa ville de bienfaits.Du XVIIe siècle, date le Lycée Militaire alors séminaire. <br /> Le XVIIIe siècle, voit NAPOLEON et son frère Joseph, élèves au collège tenu par des Jésuites, TALLEYRAND coiffer sa mître d'évêque. De belles demeures subsistent de ces époques.Sous l'Empire, AUTUN compte 10.000 habitants. Dès 1830, commence l'exploitation des schistes bitumineux des Thélots, d'où l'on extraira de "l'huile" (pétrole). Parallèlement, se développe une industrie du bois et plus spécialement du meuble qui emploiera vers 1900 jusqu'à 1.100 sculpteurs et ébénistes.<br /> La ville n'est pas marquée par la révolution industrielle du XIXe siècle, elle traverse assez calmement les années, jusqu'à nos jours. Elle est cependant touchée par la crise des années 1930 et la seconde guerre mondiale. Malgré la fermeture de l'usine des Thélots intervenue après ce conflit, AUTUN s'efforce de s'industrialiser. Elle y réussit. Sa population passe de 12.000 habitants en 1951 à 22.000 en 1975. Sa vitalité entamée par la crise économique, se revigore ces dernières années et se stabilise.<br /> A l'écart des grands axes de communications, elle est le point d'attraction d'une grande région rurale, partie du Morvan. Sous-Préfecture, ville touristique située à 50 km de BEAUNE et de CHALON-SUR-SAONE, à 100 km de NEVERS, AUTUN est toujours le siège de l'Evêché pour la Saône-et-Loire.<br /> Son Maire est Didier Martinet. En 1985, la commune de SAINT-FORGEOT (505 habitants), fusionnée depuis 1973 avec AUTUN, reprend son autonomie. AUTUN fait partie du P.R.D.C. (Programme Régional de Développement Coordonné) de la Bourgogne Centrale (Le Morvan), l'un des cinq de Bourgogne.