23 Août 2006
Il existe 2 sortes de blogueurs : ceux que l'on aimerait rencontrer, afin de rendre au virtuel une réalité physique et au mécanique une réalité humaine, et ceux que l'on n'a pas envie de rencontrer.
MamieKéké et son Cricri d'amour font donc partie de l'une des 2 catégories citées précédemment. Et pour être tout à fait franc, de la première catégorie.
Quelle ne furent donc point ma surprise et ma joie lorsque le téléphone sonna et qu'une voix féminine m'annonça leur imminente visite !
Mais quelle ne fut point ma décéption lorsque la rencontre se déroula !
Oh, pourtant, Mamiekéké et Cricri d'amour sont des êtres charmants, heureux de vivre et à la joie communicatrice, qui vous parlent de Marseille et de Bordeaux avec de la passion sur les lèvres et du soleil dans les yeux.
Oh, pourtant, Mamiekéké et Cricri d'amour étaient accompagnés dans leurs tribulations du sympathique Dimitri, qui a passé un agréable moment avec mon fils, à jouer aux Playmobils ("en avant les histoires !"), aux voitures et à je-ne-sais-quoi-encore !
Oh, pourtant, Mamiekéké et Cricri d'amour n'ont pas hésité pas à dévoiler leurs secrets familiaux les plus intimes au premier inconnu venu, moi en l'occurrence (avec 2 C et 2 R s'il vous plaît), ce qui prouve une certaine grandeur d'ouverture d'esprit.
Oh, pourtant, Mamiekéké et Cricri d'amour, bien que politiquement incorrects (ça, c'est un avertissement pour Fredogino), enfin pas de trop mais un peu quand même, ont eu l'extrême décence de ne pas provoquer de polémique inutile et inappropriée.
Oh, pourtant, Mamiekéké et Cricri d'amour, malgré leur âge avancé, aiment à parler technologies modernes, conception de blog et informatique
Oh, pourtant, Mamiekéké et Cricri d'amour, aiment à rencontrer des personnes d'horizons divers, d'âges variés, de classes sociales différentes. Ils aiment à découvrir les vies cosmopolites mais palpitantes de motards barbus, de photographes amateurs, de ménestrels moyen-âgeux ou de profs bourguignons.
Et pourtant, quelle ne fut pas ma déception !
Ou plutôt quelles ne furent pas mes déceptions !
Car elles sont en effet au nombre de 2 :
Tout d'abord, Mamiekéké (Renée, c'est plus court) se targue d'avoir une fille magnifique, blonde et élancée, au sourire ravageur, au physique parfait malgré la grossesse. On a beau être marié, on aime bien vérifier par soi-même les vérités des autres. Et voilà que notre Mamiekéké n'amène même pas avec elle sa progéniture (certainement de peur de... de quoi d'ailleurs ?) et la laisse croupir à une quinzaine de kilomètres de là, au milieu de noires masses touffues et velues : en passe de devenir esthéticienne, Miss France serait allée s'entraîner à l'épreuve de l'épilation "torse, aisselles, maillot, raie des fesses" sur sa vieille tante portugaise !
Le prétexte est un peu gros et la ficelle aussi. Heureusement, pour Vous, lecteurs fidèles, je suis allé piquer une photo sur son site :
Ensuite, comble de la déception, Mamiekéké m'apporte un présent inestimable : une bouteille d'Aloxe-Corton Premier Cru les Valozières 1996 ! Un Aloxe Premier Cru, pour moi ! Un nectar ! Un trésor ! Un ravissement du palais ! Alors pourquoi une telle déception ? Etait-il donc bouchonné ? Sentait-il trop le sous-bois ?
Si seulement j'avais pu le goûter pour vous le dire ! Ne serait-ce qu'une petite goutte !
Car la précieuse bouteille (voir photo ci-dessous) était... VIDE !
Les garnements se l'étaient enfilée la veille, en pensant bravement à moi et en se disant que j'aurais apprécié. Quelle charmante attention ! Je n'ai pas osé demander avec quoi elle fut avalée, de peur que l'on repondît "une quiche lorraine" !
Bah ! Ce n'est pas grave ! Mamiekéké et Cricri d'amour m'ont invité à venir leur rendre visite à Marseille : j'honorerai avec joie leur invitation. Et comme je ne suis pas rancunier, quand ils m'ouvriront la porte, je leur tendrai un Mouton-Rotschild 1956... mais vide, naturellement !
Allez, Mamiekéké et Cricri d'amour, continuez comme ça, je vous adore !
[EDIT] Vous pouvez lire la réponse de Mamiekéké ici...